VERRUES ET PSYCHOSOMATISME

 

 

 

Introduction

 

 

La verrue est une pathologie fréquemment retrouvée chez les enfants et les adultes jeunes ; elle concerne donc une grande partie de la population.

 

Certaines personnes en développent plus facilement et plus souvent que d’autres qui n’en développeront jamais.

 

Elle présente de nombreuses localisations notamment au niveau des pieds ce qui nous amènera à en voir et à en traiter régulièrement au sein de notre cabinet.

Il existe diverses façons de traiter les verrues quel que soit  le praticien et il existe même des procédés de suggestion. Nous avons tous entendu parler de la technique qui consiste à faire dessiner à un enfant sa verrue sur une feuille de papier, que nous brûlons devant lui par la suite, et qui permet la guérison de la pathologie en quelques jours.

 

Pourquoi certaines personnes en développent plus facilement que d’autres ? Comment la simple suggestion peut la faire disparaître ?

En définitif, existe-t-il un lien entre psychosomatisme et verrue ?

 

 

 

-         Introduction –

 

- Présentation de la pathologie -

 

  1. Définition
  2. Historique
  3. Epidémiologie
  4. Virologie
  5. Histologie
  6. Clinique
  7. Diagnostic différentiel
  8. Evolution
  9. Complications
  10. Traitements

 

-         Psychosomatisme-

 

  1. Définition
  2. Différences entre psychosomatique et organique
  3. Appareil psychique
  4. Le livre du ça

 

- Etude -

 

-         Conclusion –

 

- Etude –

 

- Bibliographie -

 

 

 

Présentation de la pathologie

 

 

Définition

 

Verrue, nom féminin, du latin verruca

Tumeur bénigne de la peau, circonscrite, contagieuse et inoculable, résultant d’une hyperplasie papillaire et épidermique et due à un papillomavirus.

 

 

Historique

 

Avant que le terme «  verrue » n’apparaisse au 13ème siècle, la lésion avait été répertoriée au 7ème siècle avant notre ère par AGRA MAYNIU, l’esprit du mal de Mésopotamie, comme faisant partie des affections maléfiques.

 

Mais cette histoire prit un tournant décisif au début du 20ème siècle, en 1907, lorsque l’Italien CUIFFO s’inocula, de façon stérile, un broyat de verrues vulgaires qu’il avait précédemment filtrées sur bougie de porcelaine : l’origine virale était démontrée.

 

Les agents viraux, repérés au microscope électronique par STRAUSS vers 1950 furent identifiés à partir des années 1960 par AGACHE et ORTH qui isolèrent le Human Papillomavirus 1 ( HPV1 ). Depuis 1977, les virologues ont caractérisé dans les papillomes humains au niveau de la peau comme au niveau des muqueuses de nombreux types de HPV. Ces données ont été acquises grâce aux progrès des techniques immunologiques et surtout biochimiques.

 

Aujourd’hui, plus de 50 types différents de HPV ont été caractérisés dans des lésions cutanées et/ou muqueuses chez l’homme.

 

 

Epidémiologie

 

La fréquence des verrues cutanées est évaluée à 7 à 10% de la population générale, en nette augmentation depuis 2 à 3 décennies. Les enfants scolarisés et les adultes jeunes constituent le principal réservoir des verrues vulgaires, les plus fréquentes      ( 58 à 70% des verrues ), et des verrues plantaires ( 24 à 34% ) avec un pic de fréquence entre 10 et 14 ans.

 

Les verrues sont contagieuses et transmissibles directement par inoculation comme l’a montré CUIFFO. Une longue période d’incubation de 1 à 20 mois a été observée au cours de transmission accidentelle ou expérimentale interhumaine.

 

Leur transmission peut se faire également de manière indirecte et dans ce cas, elle est favorisée par les micro-traumatismes.

La contagion des verrues vulgaires s’expliquerait par l’échange de chaussettes, de bas, de chaussures, …

Pour les verrues plantaires, le sol est l’hôte intermédiaire où le virus attend d’être écrasé par un pied humide ou en transpiration pour pénétrer l’épiderme. Dès lors, salles de sport, tapis de gymnastique, sol de piscine ou des cabines, pourtour des bassins de natation, douches, sable humide des plages, bref les endroits où le pied est nu sont tous désignés.

 

La réponse immunitaire de l’hôte joue certainement un rôle essentiel dans le développement, la persistance, la régression spontanée des verrues, comme en témoigne leur fréquence accrue et leur caractère abondant et rebelle chez les patients atteints d’un déficit immunitaire primitif ou secondaire.

 

 

 

Virologie

 

Le genre papillomavirus est représenté par un grand nombre de variétés de virus qui pullulent surtout dans les kératynocytes cutanés et dont les propriétés sont causes du caractère bénin ou malin des lésions cliniques qu’ils provoquent.

 

Leur classification est basée sur la disposition de certains nucléotides le long de l’acide désoxyribonucléique ( ADN ) viral.

 

La taille du papillomavirus est inférieure à 50 nm.

 

Le HPV se reproduit en pénétrant dans un kératinocyte jeune. Son génome s’introduit dans le noyau et induit la fabrication des éléments constitutifs du virus. Les phases d’élaboration du virus peuvent être séparées par de longues périodes de latence qui demeurent inexpliquées. Cela expliquerait la latence clinique qui sépare l’apparition d’une unique verrue de la brusque efflorescence de nouvelles verrues. C’est le cas des récidives après ablation de la première verrue

 

 

 

Histologie

 

L’examen histologique montre un aspect caractéristique, avec un effet pathologique de la cellule spécifique du HPV.

 

Le HPV 1 provoque une inclusion éosinophile dans le cytoplasme et le noyau des kératynocytes dont la taille augmente parallèlement à leur migration vers la couche cornée.

 

Les verrues induites par les HPV 2 sont exophytiques avec hypertrophie de la couche de Malpighi de l’épiderme et une papillomatose marquée. La couche granuleuse présente des cellules vacuolisées avec nombreux grains de kératohyaline.

 

Dans les verrues du HPV 3, on retrouve une hypertrophie de la couche de Malpighi de l’épiderme et une papillomatose peu marquée. Les kératinocytes de la couche granuleuse sont ballonisés et ont un noyau central.

 

 

 

 

Clinique

 

La verrue vulgaire

Elle est issue du HPV 2.

Elle forme des papules grisâtres, sèches, rugueuses à surface irrégulière, exophytiques et souvent hyperkératosique.

Elle est unique ou multiple.

On la rencontre à l’avant pied.

 

La myrmécie

Elle est issue du HPV 1.

Profonde, elle est circonscrite par un épais anneau kératosique.

Elle est endophytique, douloureuse, avec parfois un piqueté noirâtre hémorragique.

Elle est généralement unique.

On la rencontre surtout sous les zones de pression.

 

La mosaïque

Elle est issue du HPV 2.

Superficielle, non douloureuse, souvent multiple, elle conflue en un placard kératosique.

 

La plane

Elle est issue du HPV 3.

Indolores, elle est recouverte d’une lamelle kératosique.

Elle a une disposition en « dallage »

On la rencontre sous les têtes métatarsiennes.

 

La translucide

Elle est issue du HPV 1.

On la rencontre généralement accompagnée de la myrmécie formant une couronne douloureuse autour de celle-ci.

Elle est ronde, translucide et est incrustée dans l’épiderme.

 

 

Diagnostic différentiel

 

Parce qu’elles sont recouvertes d’une couche d’hyperkératose, les verrues sont souvent confondues avec d’autres pathologies.

La pression transversale et la pression directe sont douloureuses lors de verrue.

Le diagnostic est confirmé après exérèse de l’hyperkératose dans laquelle on observe des petites masses blanches, des filaments et des piquetés hémorragiques.

 

Les pathologies qui peuvent être confondues :

-                    Durillon : hyperkératose localisée au niveau des appuis plantaires

-                    Callosité : épaississement hyperkératosique de l’épiderme sous le talon

-          Cicatrice fibreuse

-          Granulome : tumeur inflammatoire formée de tissu conjonctif très vasculaire et infiltrée de cellules polymorphes

-          Cor interdigital : hyperkératose nuclée molle située dans un espace interdigital

-          Mélanome malin achromique : tumeur maligne sans pigmentation qui se développe à partir de naevus

-          Kératodermie: épaississement considérable de la couche cornée de l’épiderme

-              Lichen plan: dermatose se traduisant par une petite papule violine brillante, à bords polygonaux et à surface plate

 

 

Evolution

 

L’évolution des verrues est capricieuse :

-                    La disparition spontanée est possible ( deux tiers des verrues disparaissent spontanément en deux ans ).

-          Des récidives sont possibles mais si elles sont tardives, on parlera plutôt d’une nouvelle contamination.

-          Les lésions peuvent être persistantes et diffuses.

 

 

Complications

 

Les verrues peuvent parfois se surinfecter et devenir douloureuses. Le drainage du pus avec un bistouri permet de lever immédiatement la douleur. Il est souvent suivi de la guérison de la verrue.

 

 

Traitements

 

La cryothérapie

C’est le traitement le plus employé.

C’est l’application d’azote liquide à –195°c pendant 30 à 60 secondes.

Ce traitement est douloureux du fait de l’inflammation consécutive à l’application. Il se forme d’ailleurs un érythème, une bulle et un saignement intra-bulleux.

L’application doit être renouvelée toutes les trois semaines et le patient peut utiliser de façon concomitante un traitement local à domicile.

 

Les préparations locales

Il en existe un grand nombre à base d’acide salicylique ou d’associations diverses : acide lactique, podophylline, glutaraldéhyde, formaldéhyde.

Elles sont disponibles sous forme de lotion, gel, et pommade.

La peau en périphérie des verrues doit être protégée par du vernis.

Ces préparations doivent être utilisées régulièrement et consciencieusement pendant plusieurs semaines.

On peut recouvrir la verrue d’un sparadrap. Cette occlusion permettra d’augmenter l’efficacité par une meilleure pénétration de la préparation.

 

 

Destructions chirurgicales

_ l’exérèse à la curette tranchette de Brocq

Elle se fait sous anesthésie locale.

Les myrmécies plantaires sont facilement énuclées.

 

 

_ L’électrocoagulation

C’est une technique rapide, complète mais douloureuse et qui peut laisser des cicatrices.

Elle est contre-indiquée sur les points d’appuis.

_ Le laser CO2

Il est réservé lors de rares cas de verrues très résistantes et multiples.

Il traite de façon très précise la lésion et il est associé à une « vaporisation » périphérique qui limite les récidive.

La cicatrice est obtenue avec des pansements gras en 3 semaines.

 

L’iontophorèse

Elle repose sur le passage de courants électriques dans des bacs porteurs d’électrodes où le sujet place les pieds.

Il est contre-indiqué chez les sujets porteurs de stimulateurs cardiaques.

Cette méthode demande une grande disponibilité car elle nécessite 2 séances hebdomadaires de 10 minutes.

 

L’interféron

Les injections intra-lesionnelles d’interféron alpha ont donné des résultats encourageants mais elles sont douloureuses.

 

La chimiothérapie locale

_ le 5-fluoro-uracile

Il doit être réservé aux formes rebelles et nécessite une surveillance médicale attentive.

Il peut être utilisé en crème ( EFUDIX â) ou en solution associée à l’acide salicylique.

_ la bléomycine

C’est un antibiotique injecté sous forme de sulfate de bléomycine à 0,1% en solution saline directement dans la lésion à raison de 1 à 3 injections séparées de 15 jours.

Ces injections sont parois douloureuses et peuvent être à l’origine d’escarres.

Cet antibiotique reste un traitement d’exception.

 

 

L’immunothérapie de contact

_ le dinitrochlorobenzène (dncb)

C’est un agent sensibilisant mutagène efficace dans certains cas de verrues résistantes.

_ la diphencyprone

C’est un autre agent sensibilisant non mutagène et mieux toléré.

 

La radiothérapie

Elle ne doit plus être utilisée car elle est responsable de radiodermite 10 à 20 ans après.

 

Le traitement homéopathique

Il permet de lutter contre les verrues récalcitrantes.

Le plus utilisé est le thuya à haute dilution ( 15 CH ) 1 fois par semaine.

Selon le type de la verrue, on emploiera :

o       antimonium crudum pour les verrues plantaires

o       causticum quand elles sont autours des ongles

o       nitrid acid quand elles sont fissurées et douloureuses.

Ces remèdes sont préscrits en 5 ou 7 CH, 1 à 2 fois par jour.

On peut ainsi inclure du Thuya dans des préparations locales.

 

Traitements divers

_ L’hypnose ou mieux la suggestion hypnotique donne de bons résultats dans 30 à 50% des cas selon les auteurs.

_ Le magnétiseur

_ l’émotion ,la  frayeur, la peur du rendez-vous le lendemain avec le dermatologue

_ des substances aussi variées qu’inattendues

 

 

 

 

Nous nous apercevons  donc qu’il existe une multitude de traitements pour cette affection dont des traitements en rapport avec le psychisme.

Nous supposons alors que la verrue n’est pas qu’une maladie organique mais aussi une maladie psychosomatique.

 

 

 

 

 

Psychosomatisme

 

Définition

 

Une pathologie psychosomatique est définie par des troubles somatiques ( qui concerne le corps) dont l’origine est psychologique ( émotion, stress, …).  Un trouble psychologique entraîne une baisse de l’immunité laissant ainsi une porte d’entrée à tous les micro-organsimes pathogènes.

 

Différence entre psychosomatique et organique

 

Une pathologie organique se définie comme étant une pathologie dont les étiologies sont évidentes avec des lésions concrètes cliniquement évidentes au niveau d’un organe.

 

Les principales différences entre l’organique et la psychosomatique sont :

o       au niveau de l’étiologie : une lésion organique a un point de départ physiologique avec un mécanisme de la lésion connue alors que la pathologie psychosomatique a un point de départ psychologique.

o       au niveau de la durée : les pathologies organiques ont une durée de traitement et un temps de guérison connus. Les pathologies psychosomatiques ont un temps de guérison qui dépendra d’une amélioration du mécanisme psychique en jeu.

o       Au niveau des organes cibles : la pathologie organique peut concerner tous les organes alors que les pathologies psychosomatiques ont des manifestations typiques : eczéma, urticaire, psoriasis, …

 

Si ces deux pathologies comportent un certain nombre de différences, elles n’en demeurent pas moins étroitement liées.

 

Le traitement des pathologies psychosomatiques consiste à considérer l’être humain dans sa globalité en ne dissociant pas le psyché du soma.

 

L’appareil psychique

 

L’appareil psychique est constitué de 3 aspects : le ça, le moi et le surmoi.

 


                                                                                                      Le ça est l’inconscient.

Le Moi est à la fois conscient et inconscient        

Le Surmoi filtre ce qui passe de l’inconscient au conscient

 

 

 

 

 

 

 

 

Le livre du ça

 

Ici, nous ne traiterons que du ça car il est à l’origine des troubles psychosomatiques. Toutes les citations et références suivantes sont tirées de le livre du ça de GRODDECK.

 

« En principe tout ce qui se passe dans l’homme est l’œuvre du ça [ … ] Le ça vit l’homme ; c’est la force qui le fait agir, penser, grandir, être bien portant et malade, en un mot, qui le vit. ».

Le ça est l’inconscient, il englobe tous les événements, pensées, émotions, … qui nous semblent oubliées mais qui persistent en nous ; nous parlerons alors de refoulement.

Lorsqu'un événement extérieur vient perturber le Moi et qu’il fait référence à une expérience refoulée, l’inconscient se manifeste et le surmoi, barrière entre l’inconscient et le conscient, ne filtre plus correctement. Le trouble créé s’exprime alors dans le conscient d’une manière ou d’une autre comme par exemple par la maladie.  « Ce qui est refoulé est repoussé de la place occupée précédemment, comprimé et présenté sous une forme nouvelle, cela resurgit sous l’aspect d’un symbole : la prodigalité devient de la diarrhée, l’avarice, constipation ; le désir d’engendrer, colique, …[…] »

 La maladie persistera tant que la malade ne voudra pas guérir ; la guérison ne s’obtiendra que quand le refoulement aura été compris par le conscient. « La résistance apportée par le malade au médecin est l’objet de tout traitement analytique. Le ça ne souhaite pas guérir tout de suite, si fort que le malade soit incommodé par la maladie. Au contraire, la persistance des symptômes prouve, en dépit de toutes les assurances, les plaintes et les efforts de l’être conscient, que cet être veut être malade. […] Un malade veut être malade et il se débat contre la guérison comme une petite fille gâtée, qui meurt d’envie d’aller au bal et se défend par des simagrées de s’y rendre. »

Nous comprenons alors que c’est l’inconscient qui crée la maladie et non la raison consciente.

 

 

 

 

Nous avons donc vu précédemment que les troubles psychosomatiques se traduisent par des dermatoses et que ces troubles fonctionnent sur le mécanisme du ça               ( mécanisme décrit précédemment)

De plus, dans la présentation des verrues, nous avons vu que certains préconisent un traitement psychanalytique pour cette pathologie.

Nous supposons donc que les verrues surviennent suite à des troubles psychosomatiques.

Nous tenterons donc le démontrer à travers une étude.

 

 

 

 

 

Etude

 

L’étude que nous entreprenons aura pour but de démontrer que l’état psychologique d’un individu influe sur la survenue et la disparition des verrues.

 

1ère partie

 

La 1ère partie de cette étude nous permettra de découvrir l’efficacité d’un traitement non spécifique des verrues.

 

Pour cela, notre étude se fera sur des patients atteints de verrues plantaires.

Les patients diabétiques, artéritiques et atteints de neuropathies ne feront pas parties de notre étude en raison de leur problème vasculaire ; en effet, les produits utilisés peuvent attaquer la peau et poser des problèmes de cicatrisation.

 

Nous prenons un minimum de 20 patients pour que notre étude soit concluante.

Ces patients auront donné leur accord pour faire partie de cette étude.

 

Cette                                        Notre étude se fera en double aveugle avec 2 substances :

-  Substance A, une préparation magistrale à base d’acide salicylique 30% et de vaseline 70%  

- Substance B, un placebo : Akiléine anti-pieds secs soins bleus composé d’huile de Calendula et de vitamines E et F

Ces substances présentent un risque allergique et les verrucides peuvent entraîner des nécroses cutanées notamment sur la peau saine entourant la verrue. Pour éviter cet effet secondaire, nous appliquerons systématiquement à cet endroit du collodion : éther, fulmicoton, alcool qui aura un rôle de protection.

Nous seuls saurons la correspondance entre substance et produit.

 

Le placebo est un traitement inactif administré à la place d’un traitement actif.

Il devra respecter certains critères que nous avons suivis :aspect, présentation, voie d’administration identiques à la substance A

Nous avons gardé un optimisme et une conviction égales à chaque substance utilisée pour ne pas discréditer un produit par rapport à un autre afin que le patient puisse croire en l’efficacité de son traitement.

 

Nous suivrons le protocole suivant quelques soit la substance choisie :

-        jour 1 : première application

o      éliminer la couche cornée superficielle

o      Appliquer du collodion sur la peau saine entourant la verrue

o      appliquer la substance et laisser agir 5 minutes minimums. Eliminer la couche superficielle.

o      faire une deuxième application de collodion d’abord puis de verrucide

o      recouvrir d’un pansement occlusif

Attention, en cas de réaction douloureuse et/ou inflammatoire, arrêter l’application de la substance et rincer au sérum physiologique. Face à ce genre de réaction, une orientation dermatologique sera préconisée.

jour 2 : deuxième application

( plus cette application sera rapprochée et plus vite la verrue sera traitée ; mais il est possible d’espacer les soins sur plusieurs jours. )

éliminer les tissus détruits

puis recommencer le même procédé qu’à la première application

jour 3 : même procédé que précédemment et recommencer tant que c’est nécessaire.

Renouveler jusqu’à disparition complète de la verrue.

 

Résultats :

Nous avons traité 9 patients.

Sur ces 9 patients, il y a eu 1 abandon suite à une intolérance à la substance A.

2 de ces patients n’entrent pas dans le cadre de nos résultats puisqu’ils ont bénéficié d’un traitement antérieur sur leur verrue à type de cryothérapie. Cependant, chacun d’eux, avec une substance différente, a obtenu un résultat positif.

Nous regroupons le reste des résultats sous la forme d’un tableau :

 

 

Disparition

Persistance

Substance A

2

1

Substance B

1

2

 

Nous constatons donc que le traitement avec le verrucide est efficace à 66,66% et que le traitement avec un placebo a réussi pour 33,33% de nos patients.

Cette 1ère partie ne nous permet pas de conclure sur une efficacité éventuelle d’un placebo faute du nombre peu important de patients.

Nous ne pouvons donc pas affirmer que les verrues peuvent être traitées par diverses substances aussi variées qu’inattendue.

 

2ème partie

La 2éme partie de cette étude aura pour but de découvrir les facteurs intervenant dans l’origine et la disparition des verrues.

 

Dans ce but, chaque patient traité a été soumis à un questionnaire (questionnaire fourni en annexe)

 

 

 

Résultat :

 

Pour déterminer si des troubles psychosomatiques sont en cause, nous n’utiliserons pas les questionnaires des patients ayant des facteurs favorisants l’apparition des verrues :

-         1 questionnaire ne sera pas pris en compte puisque le patient suit un traitement médical pouvant jouer sur son immunité.

-         2 questionnaires n’interviendront pas non plus puisque les patients en cause fréquentes les salles de sports, endroits privilégiés pour une contamination par le virus des verrues.

 

4 questionnaires sont en rapport direct avec des troubles psychosomatiques.

Pour 2 d’entre eux, nous parlerons de troubles psychiques avec le stress et la fatigue, et pour les 2 autres, nous parlerons de troubles psychologiques en lien avec des événements professionnels et familiaux.

 

2 des questionnaires sont restés sans réponse quant à la date d’apparition de la verrue et la parenté qu’il peut exister avec un événement de leur vie.

 

Nous nous apercevons que dans 44,44% des cas traités, il y aurait une relation entre l’apparition de la verrue et un trouble psychosomatique. Seulement, le manque de patient ne nous permet pas d’en tirer une conclusion.

 

 

 

Conclusion

 

 

Par ce Travail Transversal de Recherche, nous recherchions la possibilité d’un lien entre les verrues et les troubles psychosomatiques.

 

Le travail théorique sur la verrue nous a permis de fonder une première hypothèse qui était que toutes substances pouvaient traiter les verrues à partir du moment qu’il existait une croyance du patient en son traitement.

De ce fait, nous avons pris en charge des patients atteints de la pathologie et nous les avons traités avec deux substances : une ayant des propriétés verrucides et l’autre étant un placebo, afin de découvrir l’efficacité d’un traitement non spécifique aux verrues.

Nous avons constaté que 33,33% de nos patients avaient obtenu un résultat positif avec le traitement placebo.

 

Le travail théorique sur le psychosomatisme nous a permis de voir que des troubles psychosomatiques pouvaient être à l’origine de nombreuses dermatoses. C’est pourquoi, nous avons émis comme deuxième hypothèse que les verrues pouvaient avoir une origine psychosomatique.

De ce fait, les patients pris en charge lors de la 1ère partie ont répondu  à un questionnaire visant à découvrir les facteurs intervenant dans l’origine des verrues.

Nous nous apercevons que dans 44,44% des cas traités, il existe une relation entre l’apparition de la verrue et un trouble psychosomatique.

 

Nous ne pouvons admettre définitivement qu’il existe un lien entre les verrues et les troubles psychosomatiques puisque notre étude ne peut être concluante faute du nombre peu important de patient et que les résultats obtenus en ce sens ne couvrent pas la moitié des cas.

Cependant, nous ne pouvons pas non plus exclure un éventuel lien puisque aucune de nos hypothèses n’a été réfutée. En effet, nous nous sommes rendus compte que dans certains cas (même minime), notre étude s’était révélée positive.

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

-         Encyclopédie Médico Chirurgicale Podologie

27-070-A-65 Verrues du pied par P De Beer, C Creusy, Ph Modiano, P Gosset, D Vennin

 

-         Encyclopédie Médico-Chirurgicale Dermatologie

12725 A10 9-1987 Tumeurs Bénignes Infectieuses par R.Laurent

 

-         Dermatolodie du Praticien

Par Anthony Duvivier

Ed Flammarion

 

-         Dermatologie et vénéréologie

Par J-H Saurat, E Grosshans, P Laugier, J-M Lachopelle

Ed Masson

 

-         Dermatologie

Par Robert Degos

Ed Flammarion

 

-         Thérapeutique dermatologique

Par Louis Dubertret

Ed Flammarion

 

-         Santé pour tous

Les maladies de la peau : acné, eczéma, mycose, herpès, allergies solaires, … par Dr Claudie Musy-Préauh

Ed Albin Michel

 

-         Virus et peau

Par Olivier Chosidow

Ed Estem

 

-         Le livre du ça

Par Groddeck

Ed Gallimard

 

-         www.pseudo-médecines.org/placebo.htm

A propos de l’effet placebo

Extrait d’un article publié dans Enquêtes Z n° 12 par Dr Jean-Jacques Aul

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

 

 

1ère partie

 

But : découvrir l’efficacité d’un traitement non spécifique aux verrues.

 

En ce qui concerne le patient

Nom :

Prénom :

 

Est-ce votre première verrue plantaire ?

ð OUI             ðNON

 

Y-a-t-il déjà eu un traitement sur la verrue que vous venez traiter ?

ð OUI             ð NON

 

Si OUI,

Quel traitement avez-vous suivi ?

 

 

Pourquoi en choisir un autre maintenant ?

ð la verrue est résistante au 1e traitement

la verrue est récidivante suite au 1er traitement

ð autre :

 

En ce qui concerne le travail de l’élève

Substance choisie :   A        B         C

 

Dates d’application :  ·                                    ·                                    ·              

                                   ·                                    ·                                    ·                        

 

Au bout de combien de temps la verrue a t-elle disparu ?

 

 

2ème partie

 

But : découvrir les facteurs intervenant dans l’origine et la disparition des verrues

 

En ce qui concerne le patient

Quels sont vos antécédents médicaux et chirurgicaux ?

 

 

 

 

Etes-vous sujet à des dermatoses ? (mycose, eczéma, verrue, psoriasis, zona, …)

         ð OUI             ð NON

 

 

Quelles sont vos activités sportives ou loisirs ?

 

 

Quand est apparue votre verrue ? ( semaine, mois ou année )

 

Pouvez-vous apparenter cette apparition à un événement de votre vie ?

ð période de fatigue                                            ð événement familial

période de stress                                             ð événement matériel

ð période positive ( mariage, naissance, … )    ð événement                                                                                                          professionnel

         ð période négative ( décès, maladie, … )             ð vacances

         ð autre :

 

Si vous souhaitez rajouter des commentaires sur les verrues plantaires, n’hésitez pas, ça n’en sera que plus positif :

 

 

 

 

Nous vous remercions d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.

 

 

 

 

 

                                                                  

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